Maillé, Hardouin VIII de

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Hardouin VIII seigneur de Maillé est né vers 1380,  d’Hardouin VII (+ av. 1393), chambellan du duc d’Anjou, et de Mahaut Le Vayer. Il épouse en juin 1412, dans le château d’Angers en présence du duc et de la duchesse d’Anjou, Perrenelle d’Amboise, nièce du baron d’Amboise et fille d’Ingerger II (+ av. 1409) et de Jeanne de Craon.

Par héritage il est baron de Maillé et de La Haye en Touraine, de Rillé en Anjou et détient plusieurs seigneuries dans diverses régions. Patrimoine qui s’agrandit progressivement de la baronnie de Rochecorbon, de la vicomté de Tours et du manoir des Montils-lès-Tours constituant la dot de sa femme.

Après les fiançailles avec Marie d’Anjou en 1413 de Charles, 3e fils de Charles VI, Hardouin VIII devient un des trois gouverneurs du prince qui devient dauphin de France en 1417 après la mort de ses frères.

Prisonnier des Anglais entre 1419 et 1425, Hardouin VIII revient ensuite en Touraine. Il occupe une charge de chambellan du roi, puis vers 1432 cumule avec celle de Grand maître d’hôtel de la reine. Il siège aussi au grand conseil royal et effectue plusieurs ambassades ce qui en fait un personnage important dans la direction du royaume, ayant toute la confiance de Charles VII.

Lors du sacre de Charles VII à Reims en 1429, Hardouin VIII occupe, en habits royaux, la place d’un pair de France, absent.

Le 24 juin 1436 il accueille à Tours Marguerite Stuart, fille du roi d’Écosse, qui vient épouser le dauphin Louis (futur Louis XI).

C’est en partie dans le château de Maillé (aujourd’hui Lunes) que se déroule le procès de Jacques Cœur en 1452-1453. Le roi y séjournera plusieurs fois, de même que dans celui des Montils-lès-Tours où des décisions importantes seront prises, en particulier en 1454 celle de rédiger par écrit les coutumes de France.

C’est probablement lui que Louis XI, fraichement roi, consulte en octobre 1461, en particulier pour régler le douaire de la reine mère.

La famille de Maillé possédait divers biens à Tours : un hôtel au sud du couvent des Carmes, un autre nommé Vieille Mouliherne, non localisé, peut-être à l’ouest de la basilique Saint-Martin, l’île de Garreau dans la Loire, et plusieurs hectares de varennes, en plus du manoir des Montils après 1412. Depuis le XIVe siècle les sépulcre de la famille était dans le couvent des Cordeliers (à l’emplacement actuel de l’Opéra).

 

Bibliographie

Chevalier Bernard, Tours ville royale (1356-1520), Chambray, C.D.L., 1983.
Chevalier Bernard, Tours ville royale (1356-1520). Origine et développement d’une capitale à la fin du Moyen Âge, Louvain-Paris, Vander/Nauwelaerts, 1975.
Bordeaux Patrick, « Les rois en Touraine et la place de la noblesse provinciale au XVe siècle, l’exemple des barons de Maillé. », Actes du colloque international : Louis XI, les dialogues d’un prince. Échanges et confrontations, Tours, 12-13 octobre 2023, Langeais, 14 octobre 2023, À paraître.

Gaude-Ferragu Murielle, « « L’honneur de la reine » : la mort et les funérailles de Charlotte de Savoie (1er – 14 décembre 1483) », dans Revue Historique, T. 311, Fasc. 4 (652) (OCTOBRE 2009), p. 779-804.

 


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